Lorsque nous préparions le voyage, Lijiang retenait déjà particulièrement notre attention. Ville reculée aux confins du Yunnan néanmoins accueillantes pour les voyageurs à petit budget et bien pourvue en bars et restaurants (on se refait pas).
Une fois sur place on a tout d'abord été frappé par l'étendue de la vieille ville. Jusqu'à présent, les vieux quartiers que l'on avait pu voir se limitaient à quelques rues cachées au milieu de villes gigantesque. Notre auberge était située dans un coin calme, peu touristique et assez bien conservé. Au fur et à mesure de notre approche du centre on commençait déjà à écarquiller les yeux tout en restant quand même incrédules, échaudés par nos expériences passées. "C'est du faux ça non? Toutes ces maisons en pierres, ces rues pavées et ces canaux partout, c'est quand même pas possible."
Arrivé sur la place principale, les doutes se font encore plus grands. Les magasins regorgent de souvenirs en tocs, des serveurs en costumes traditionnels haranguent les passants et des remixs techno à deux yuans débordent des cafés...
Alors Lijiang, piège à touristes? Non pas du tout mais oui un peu. Cette ville représente la dualité touristique de la chine à elle seule. Ville millénaire éblouissante de simplicité et Disneyland mandarin en même temps. En 1997, l'Unesco l'inscrivait au patrimoine mondial en tant que « ville ancienne exceptionnelle sise dans un paysage spectaculaire ». A l'époque cette cité est une miraculée, l'une des rares à avoir survécu aux années noires de la révolution culturelle. Mais voilà, entre temps la Chine s'est éveillée, les touristes sont arrivés en masse devancés pas des investisseurs peu scrupuleux...
Certains n'hésitent donc pas à limiter Lijiang à ce seul aspect et à la fuir au plus vite. Mais la ville reste tout à fait extraordinaire, au même titre que Venise par exemple (j'avoue n'y avoir jamais mis les pieds). Il suffit de prendre les contre allées pour fuir les touristes et se retrouver plonger 100, 200 ou 500 ans en arrière.
Il faut dire qu'on a pu explorer la ville de fond en comble... Le truc c'est que Lijiang est quand même située à 2500 m d'altitude. Soit la limite à partir de laquelle le "mal aigu des montagnes" peut commencer à se faire ressentir chez un certain pourcentage de la population...
Pas de bol, nous avons été tout les deux malades pour la première fois des vacances et on s'est partagé les symptômes : maux de tête, nausées, insomnies, manque d'appétit, souffle court... Nos projets d'expéditions sont donc tombés à l'eau et on est resté bien sagement à proximité de l'auberge. Finalement nous avons même dû nous résigner à poursuivre notre chemin vu que Stefanie n'allait pas bien du tout et redescendre de quelques centaines de mètres...
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